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Geneviève était ambulancière et souhaitait mieux concilier le travail et la famille, tout en vivant de sa passion. Avec La Petite Trousse, elle a su créer un modèle d’affaires qui n’existait pas, en ciblant un segment très peu desservi; les familles. Elle offre aujourd’hui des formations en ligne et en personne ainsi qu’une gamme de produits en lien avec les premiers soins et le secourisme. Geneviève a pour mission d’éduquer et d’enseigner aux parents les bons gestes à faire en cas de situation d’urgence. Visitez son site web pour en savoir plus :

www.lapetitetrousse.com

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Transcription

Aujourd’hui, je vous présente une entrevue réalisée avec Geneviève Tremblay-Angers, fondatrice de l’entreprise La Petite Trousse. Donc on parle de son modèle d’affaires et de ses réussites.

 

Bienvenue sur le podcast 180 Degrés ! Mon nom est Mélanie Halley, et je suis consultante en marketing web. J’ai fondé mon entreprise, Synapse Marketing, dans le but d’accompagner les PME à se tailler une place de choix parmi les géants ! J’offre mon expertise aux entrepreneurs afin de réaliser une transition web cohérence, en mettant en place des stratégies marketing intègres et authentiques, qui font rayonner leur entreprise et assurent leur croissance.

 

Le podcast 180 Degrés vous présente des modèles d’affaires inspirants, des conseils et des pratiques gagnantes, en plus de mettre en lumière les PME d’ici qui, comme vous effectuent un virage numérique. Bienvenue dans l’univers de 180 Degrés !

 

Bonjour tout le monde. Bienvenue dans cette entrevue où j’ai le bonheur de recevoir une amie maman, que j’ai connue dans un groupe de mamans qui ont accouché en octobre 2015. Elle a un enfant né en 2015. Elle s’appelle Geneviève Tremblay-Angers, et c’est une ancienne paramédic, donc une ancienne ambulancière, qui a converti sa passion et ses connaissances en une belle entreprise qui s’appelle La Petite Trousse, que vous pouvez suivre sur les réseaux sociaux. Bonjour Geneviève, comment vas-tu ?

 

Bonjour Mélanie. Ça va très bien. Merci de me recevoir aujourd’hui. C’est drôle comme nos chemins se recroisent après tant d’années ensemble sur les réseaux sociaux. C’est spécial quand même.

 

Oui, c’est vraiment cool. En plus, je me souviens d’être allée chez toi pour suivre une de tes formations à l’époque, et ce n’était même pas un projet d’entreprise. C’était vraiment une passion, et je dirais un engagement que tu avais de nous apprendre en tant que maman de jeunes enfants à savoir quoi faire en cas d’étouffement. C’était dans la période où nos enfants commençaient à manger avec le principe de DME. En tout cas, si vous avez des enfants, vous savez de quoi on parle. Sinon ce n’est vraiment pas grave. Mais je pense que ça fait partie de ta mission profonde depuis le début, et malheureusement le métier d’ambulancier est souvent très peu compatible avec la vie de famille. C’est un peu ça ton cheminement. Je ne sais pas si tu peux nous expliquer ton parcours qui a mené à La Petite Trousse aujourd’hui.

 

Oui tout à fait. Moi j’ai gradué en 2010. J’ai débuté ma carrière d’ambulancière. C’était vraiment un métier fantastique. Honnêtement ça a été une passion pour moi du début à la fin. Je l’ai fait avec beaucoup de vigueur et beaucoup d’ambitions aussi. C’est sûr que ça vient aussi avec une réalité qu’on ne peut pas voir avant d’y être exposé. C’est beaucoup de négatif. On est exposés à la misère humaine, tout simplement. Honnêtement, on voit la maltraitance et la maladie. En tout cas, il n’y a pas beaucoup de positif dans nos journées. C’est la plus grosse difficulté en fait en tant que paramédic je trouve. Ce qui est difficile aussi, c’est de ne pas savoir à quoi justement on va être exposé dans notre journée. Moi, ça me crée beaucoup d’angoisse à savoir est-ce que je vais avoir l’appel fatidique, l’appel qui va venir jouer dans ma tête, parce que ça peut arriver n’importe quand. Je carburais cette adrénaline, un peu comme tous les paramédics, vu que c’est ça qu’on veut au début de carrière. On veut l’appel, l’affaire qui va nous challenger, l’affaire spéciale dont on va parler aux autres. Une fois que j’ai eu mon premier enfant, cette perspective-là ne m’allumait plus autant. C’est sûr que j’avais extrêmement peur de ne pas être une bonne maman si j’avais des problèmes associés à mon travail. J’avais peur de ne pas être là à 100%. J’avais peur que ça nuise finalement à ma vie de famille. C’était l’élément déclencheur numéro 1.

 

Est-ce que ce n’était pas juste une histoire d’horaire et de conciliation là ?

 

Non. Ça, je te dirais que c’était l’élément numéro 2. Parce que oui, au niveau des horaires, moi j’avais une ancienneté de 5 ans. Je n’étais même pas encore prête d’avoir un poste à ce moment-là, quand j’étais enceinte de mon premier enfant. Donc à chaque quinzaine, on avait un nouvel horaire, et à chaque quinzaine, je ne savais pas où je m’en allais au niveau de mes horaires. Donc c’est ça qui était assez difficile. A cette époque-là, mon conjoint travaillait sur la construction. Ce n’était pas tellement un enjeu, l’horaire. On aurait pu continuer de cette façon-là, mais c’est sûr qu’au long terme, je ne me voyais pas travailler une fin de semaine sur deux, et faire de l’overtime. Je ne pouvais pas aller chercher mon enfant parce que j’ai eu un appel de dernière minute. Bref. Oui, l’enjeu de l’horaire était problématique. Le troisième élément qui m’a donné envie de lancer mon entreprise, c’était quand j’ai réalisé que les parents n’avaient pas de connaissance. La majorité, pas tous. Je sais qu’il y en a qui sont prêts à tout, et qui veulent s’informer, ou qui ont la formation d’emblée par leur métier. Mais la majorité des parents ne savaient pas comment faire. Je l’ai vu dans mon travail, sur le terrain. Arrivé chez les gens, l’enfant il avait soit un problème mineur ou un problème majeur, mais les parents étaient hors contrôle parce qu’ils n’étaient pas outillés, tout simplement. Je trouvais que c’était une grave problématique, et je savais que je pouvais faire la différence. C’est là que La Petite Trousse a fait son chemin. La petite graine a été plantée à ma première grossesse, en même temps que mon enfant. Puis à la deuxième, ça s’est concrétisé. J’ai vraiment pris les mesures pour me lancer en affaires à temps partiel au départ, puis par la suite, j’ai commencé à le faire à temps plein. C’est un petit peu ça.

 

Waou ! En fait, on comprend mieux après ça le désir justement de donner les bonnes ressources aux parents, parce qu’il y a aussi des réflexes qu’on a, qui sont ici. Je pense juste à taper dans le dos quand quelqu’un s’étouffe. Alors que quand tu es un coach, tu sais que c’est la pire chose. C’est important, je pense, d’apprendre ces choses-là, qu’on ait des enfants ou pas. C’est toujours pratique en cas d’incident. C’est sûr que toi, tu t’es vraiment concentrée au niveau de la famille dans ton positionnement. Ce que j’ai envie de parler avec toi c’est, au niveau de ton modèle d’affaires et des services que tu offres, qu’est-ce qui t’a amenée à faire ça ? Tu peux expliquer aux gens c’est quoi justement ton modèle d’affaires ? Comment tu peux vivre de ton entreprise aujourd’hui ? Par rapport à ce qu’on connait maintenant des formations RCR, secourisme, et premiers soins, il y a beaucoup de formations affiliées avec des organismes. Je pense à l’Ambulance St-Jean. Ceux qui sont dans le domaine corporatif par obligation doivent aller suivre des formations. Mais toi, l’angle que tu as pris est vraiment différent. Parle-nous de ton modèle d’affaires, justement.

 

Ça a tellement évolué Mélanie, mon modèle d’affaires. Je ne suis pas une entrepreneure dans l’ombre. Je suis une fille qui apprend sur le terrain. J’y vais, puis j’apprends. Mon modèle d’affaires est parti un peu comme toutes les autres entreprises de secourisme du Québec. Au départ, je voulais donner des formations accréditées. Mon entreprise s’appelait Formation RCR+. Je voulais donner des formations, et je voulais bien vivre de ça, parce que c’était quand même extrêmement payant quand tu fais ça à temps plein, et que tu as des employés qui le font pour toi également. Il y a une amie qui m’a demandée pourquoi je n’avais pas de compte Instagram. Au départ, je n’en avais pas un. Je lui ai demandée ce qu’il fallait publier là-dessus. Qui allait me suivre ? J’ai un compte LinkedIn pour aller chercher les professionnels et les employeurs. Elle m’a dit que les gens aimeraient en apprendre davantage sur moi, et que je pouvais parler de n’importe quoi. Ca m’a vraiment allumée, et j’ai accepté. Et puis, j’avais toujours l’idée d’avoir un volet pour les parents. C’est là que La Petite Trousse est née. Je me dis non, je me concentre seulement sur les familles, c’est là qu’on a besoin d’exploiter et d’aller chercher les gens, parce que ce n’est pas un réflexe pour les parents d’aller suivre des formations. Les formations de longue durée comme dans la fondation des maladies du cœur, la Croix Rouge, et l’Ambulance St-Jean, n’étaient pas adaptés pour les parents. Les jeunes parents n’ont pas le temps, et ont une charge mentale extrêmement élevée. On le sait, nous deux, et sûrement d’autres qui nous écoutent. C’est difficile d’aller suivre une formation de 4 heures ou de 8 heures avec du contenu qui nous intéresse mais d’autres contenus qu’on n’est pas venus chercher. C’est vraiment sur ça que j’ai fondé mon modèle d’affaires, d’aller chercher des formations de courte durée, qui sont super faciles d’accessibilité. J’ai voulu développer un volet en ligne assez rapidement, et donner beaucoup de contenu de prévention et de sécurité sur mes réseaux sociaux, pour que les gens aient envie d’apprendre et de s’informer sur le sujet. Est-ce que ça répond à la question ?

 

Bah oui vraiment. Mais je pense que tu as aussi oublié peut-être un petit volet, qui est relativement nouveau. Tu as comme développé une marque d’accessoires.

 

Oui.

 

Ça, tu n’en as pas parlé, mais moi j’aimerais bien. C’est sûr qu’au début de la pandémie, tu avais aussi des masques…

 

Des pansements, des pansements adhésifs…

 

Tu as vraiment plein d’accessoires. J’ai vu que tu avais aussi des vêtements pour les mamans. C’est une sorte de façon de rallier les mamans vers ta mission justement, avec « Maman prête à tout ». Je trouve ça vraiment cool ce que tu es en train de créer, et c’est une excellente façon justement de positionner ta mission, tes valeurs, et la raison pour laquelle tu fais tout ça.

 

Merci. Bah oui, c’est ça. Tout à fait. J’ai mon volet formations qui est vraiment la base de mon entreprise. Puis j’ai lancé mon volet accessoires, parce que c’était aussi important pour moi que les mamans soient outillées en accessoires et en matériel. C’est plaisant d’aller au parc, et d’avoir sa trousse, et d’être prêt à guérir un bobo, à couvrir une plaie pour ne pas qu’elle s’infecte. C’est vraiment important d’avoir cet aspect-là dans mon entreprise. Puis j’ai voulu développer des accessoires qui étaient jolis. J’ai essayé de ne pas aller vers les accessoires rouge pompier puis jaune ambulance comme on voit dans les autres boutiques d’accessoires de premiers soins. Je veux que les mamans aient envie. Je dis les mamans là parce que ce sont elles qui vont aller chercher les papas. C’est réellement les mamans. J’en suis une, et je sais ce que ça vaut, une maman.

 

En même temps quand c’est beau aussi, t’as envie…

 

Mais on aime ça quand c’est beau. Tu sais les diachylons, les pansements… J’ai des pansements ludiques que j’ai dessinées moi-même, parce que je sais que j’ai mon côté créatif que je peux exploiter aussi avec mon entreprise. C’est important pour moi de donner ça aux enfants. Oui on a de Dora l’exploratrice, de petits bonhommes qu’on connait à la télé à la pharmacie, mais des diachylons à tendance plus ludique, il n’y en avait pas. Puis ça je trouvais ça important, parce que ça redonne le sourire tout simplement à nos enfants. Quand un enfant vient nous voir avec un bobo, c’est parce qu’il veut du réconfort. Souvent, un simple pansement fait toute la différence.

 

Pour revenir un peu sur le modèle d’affaires au niveau des formations. Avant la pandémie, ce que je voyais, c’est que tu vas aller dans les lieux de rassemblements de mamans, des cafés ou des places spéciales aux enfants, pour recevoir les mamans. Je pense que tu faisais beaucoup de présentiel. Là, j’imagine que depuis le début de la pandémie, tu t’es concentrée sur le web, donc tu fais ça par Zoom. Ma question, est-ce que tu offres des formations live, ou tu es dans un modèle d’affaires de préenregistré, ou bien les deux ?

 

C’est les deux. Oui, au début, j’étais en présentiel parce que ça permet de pratiquer sur des mannequins, et l’instructeur est là pour vérifier que tu fais bien les gestes. Mais c’était très important pour moi que les formations soient accessibles. Je sais à quel point c’est facile de se connecter sur son ordinateur et de regarder une formation. Et c’est tellement mieux d’avoir une formation en ligne que de ne pas en avoir du tout. Je me dis que je peux tellement aider des gens avec ces formations qui sont en ligne, qui sont tellement faciles, et que tu peux faire quand tu veux. Oui j’ai le volet préenregistré, et j’en donne aussi de temps en temps en direct. Je viens d’en donner une en février, et la prochaine va être en mai. C’est à peu près 3 à 4 fois par année. En live, les gens aiment beaucoup, parce qu’ils peuvent poser leurs questions en direct, et je peux leur répondre. Mais le préenregistré est super pratique aussi. Au final, c’est la même formation, et je suis tout le temps disponible. C’est important pour moi. Je peux encore le faire parce que ma communauté est grandissante. C’est sûr que j’ai des questions qui viennent, mais je suis encore capable de gérer ça. Ça me fait vraiment plaisir de pouvoir répondre aux questions des gens sur les formations qui ont suivi. Ça reste pratique et efficace pour eux.

 

Cool. Tu parlais de ta communauté qui est grandissante. Justement, t’as beaucoup parlé d’Instagram. Je pense que c’est là où tu es allée chercher le plus de visibilité si on veut. Maintenant, c’était quoi ta façon d’aller chercher ta clientèle ? Comment tu as fait pour y arriver ?

 

J’ai tellement trouvé ça dur, Mélanie ! Honnêtement, au début, je ne savais pas comment ça fonctionnait. Les réseaux sociaux étaient un peu nouveaux pour moi. Je ne suis pas allée chercher peut-être l’aide des professionnels comme j’aurais dû le faire.

 

Oui, mais pourtant, tu le fais vraiment bien.

 

Mais j’ai trouvé ça long en fait. Je pense que c’est peut-être normal, mais je ne m’attendais pas à ça. Je voyais les influenceurs, et je me disais que ça doit prendre 4 jours pour avoir 1000 abonnés. Mais non, ce n’est pas la réalité. C’est ce que j’ai trouvé dur. J’aime beaucoup Instagram parce que j’ai un côté créatif. Avoir un beau feed, je trouve ça le fun. Classer mes photos est quelque chose que j’aime faire. J’aime beaucoup Instagram aussi pour les stories, parce que ça me rend très accessible, et parce que j’y parle de mon quotidien. Mes stories ne sont pas du tout « professionnelles ». Genre, je ne reste pas dans le très très officiel, c’est ça en fait. C’est pour ça que j’aime Instagram. J’aime y montrer la personne que je suis derrière La Petite Trousse. J’aime Facebook de plus en plus aussi, et j’essaie d’y mettre du temps. Comment j’ai fait pour monter ma communauté ? J’ai fait des concours. Je me suis associée au début avec des influenceurs. Quand on pouvait encore le faire, j’ai invité 8 filles que j’aimais suivre, et qui avaient une grande communauté de mamans, pour une formation que j’ai faite dans un salon de beauté super beau à Montréal, qui s’appelle Primerose. J’avais une nutritionniste, des filles de danse, des mamans qui avaient une communauté comme la mienne. Bref, je les ai invitées, et ça m’a aidée à me donner une bonne visibilité au début, puis de me donner un boost à moi. Au tout début, quand tu veux avoir de la visibilité, c’est un peu lent d’aller chercher des abonnés. Tu en as 1 à chaque 3 jours, et c’est démotivant. Faire des événements comme ça m’a aidé à rester motivée et à garder mon focus.

 

Mais en fait, je te trouve très modeste dans ta façon de parler de tes réseaux sociaux. On en parlé, t’as quand même un talent en graphisme et en création de visuels. Il faut le dire, ton feed et tes stories sont toujours très jolis. C’est toujours le fun à regarder. Je pense que c’est l’une des choses que tu fais bien. Ce que je dis souvent à mes clientes, c’est qu’il faut passer l’état d’avoir peur de se montrer. Dans ton cas, ta vie personnelle et ta vie professionnelle sont comme inter-reliées, vu que c’est le sujet de la famille. Dans une entreprise plus traditionnelle, une entrepreneure n’a peut-être pas nécessairement envie de se montrer le samedi matin et tout. Mais, ce que tu réussis bien justement, c’est de créer la connexion avec les gens via tes stories. La story, c’est vraiment le format parfait pour ça. C’est court, concis, et ça se reset au bout de 24h. Il n’y a pas de gêne à avoir. Tu trouvais ça dur au début, de sortir de la peur de te montrer ? Est-ce que tu avais ça ou ce n’était pas vraiment dans ton cas ?

 

Oh mon dieu ! J’avais vraiment peur. Je n’aimais pas ça. Tu sais, je suis une personne comme tu le dis assez modeste. Je n’ai pas une confiance inébranlable en moi. Mais c’est fou, parce qu’à force d’en faire, on développe de la confiance, et ça devient de plus en plus facile. Au début pour moi, mon plus gros struggle était de me mettre au défi chaque jour. Au début, je parlais de mon quotidien, de ma vie personnelle. Je faisais des petites capsules sur des sujets en relation avec ce que je faisais. A force d’en faire, je me suis sentie beaucoup plus à l’aise d’intégrer ma famille puis mon quotidien. Je voulais donner aux gens plus d’accessibilité, pour faciliter aux gens de faire une connexion avec moi. J’ai découvert que quand je fais beaucoup de stories, ça aide à pousser mes ventes, ça me donne plus de likes sur mes publications…

 

De l’engagement.

 

L’engagement, c’est ça. Les stories aident énormément. Et oui, je me suis déjà posée la question comme tout le monde : « Est-ce que c’est pertinent de le faire ? »

 

« Est-ce que je suis obligée ? »

 

« Je suis obligée ? C’est gênant. Les gens ne veulent pas me voir… » Oui, les gens veulent te voir ! Ça dépend vraiment de ton domaine, et de l’image que tu veux que ton entreprise projette. Moi je parle beaucoup en « je » dans mon entreprise. C’est moi La Petite Trousse. C’est sûr que si je parlais en « nous », et qu’on voit qu’il n’y a que moi en story, peut-être que ça sera beaucoup moins crédible…

 

Tu marques un point-là. Des fois, sur des sites web on voit le « nous », mais on sait que la personne est seule. Je veux dire, arrêtez de faire ça. Assumez que c’est « je », que vous êtes seuls, et qu’il n’y a pas de gens dans l’entreprise. Il y a plein d’entreprises solo, c’est ça…

 

Oui, ce n’est pas parce que tu es tout seul que ton entreprise n’est pas bien. C’est sûr qu’à un certain point, tu dis que tu peux gérer une entreprise de 15000 employés et que tu vas être disponible 24 heures sur 24. Là, c’est sûr que ça ne fonctionnera pas dans la tête du client que tu veux aller chercher. Mais si tu as une entreprise de produits, tu peux être seul, et tu peux avoir l’image de ton entreprise sur tes épaules. Moi, j’ai hésité à cette approche-là. Est-ce que je parle en « je » ? Est-ce que je parle en « tu » ? Parce que je tutoie ma clientèle. Je suis à l’aise de le faire, et je trouve que ça va chercher une proximité, donc je le fais sur mes stories. Dans mes publications, je reste dans ma ligne directrice. C’est très rare que je vais mettre des choses très personnelles. Je l’ai fait en Saint-Valentin, j’ai mis la photo de mon chum, parce que c’est lui qui est derrière mon entreprise, et il me soutient financièrement quand j’en ai besoin. C’est sûr que c’est important de temps en temps de mettre du contenu personnel dans mes publications.

 

C’est ça. Il faut comprendre que la ligne directrice n’est pas vraiment de ton audience et des gens qui te suivent. Pour toi, Instagram est clairement le média employé pour ta clientèle de jeunes mamans, de famille, et tout ça. Je fais le parallèle de mon côté. Instagram, ce n’est vraiment pas un média pour aller chercher des clients, mais c’est pour connecter avec d’autres entrepreneurs, que j’aime appeler mes collègues virtuels. Donc je vais être beaucoup dans le personnel. Je vais essayer de faire 50%-50% entre le personnel et le professionnel. Même des fois, je suis plus dans le personnel, parce que c’est là où je fais des connexions avec d’autres entrepreneurs. Mais je n’ai eu aucun nouveau client grâce à Instagram. Donc pour moi, le focus n’est pas là. Mais tout dépend vraiment de l’objectif, c’est sûr. Ma clientèle est un peu moins technologique sur les réseaux sociaux, c’est plus Facebook et LinkedIn pour moi. Je trouve que tu as bien défini justement ton contenu, et ça, c’est une des connaissances qui sont importantes à avoir quand on lance son entreprise. J’imagine que tu es allée chercher des informations. Tu es allée t’informer sur comment faire, ou tu as simplement appris sur le tas ?

 

Je te dirais que j’ai pas mal appris sur le tas.

 

Oui. Cool.

 

Tu sais ce que tu me dis, ça me rassure aussi. Quand on commence, il n’y a personne pour te dire ce que tu dois faire. Il y en a peut-être qui vont te le dire, mais tu vas répondre : « Tu veux que je te paie pour le faire à place ? »

 

Oui, il y a ça.

 

C’est toi que je vois justement parler sur Instagram de ta vie personnelle, et il y a une connexion entre nous deux. Tu viens m’écrire pour me dire que tu as un conseil à me donner. Tout ça pour dire que j’ai appris sur le tas. J’ai eu quelques formations parce qu’il est toujours intéressant d’avoir au moins les lignes directrices. Ca me pousse trop dans l’algorithme. Honnêtement, je le vois quand l’algorithme change, quand l’engagement diminue, je me dis qu’il y a quelque chose à changer dans ma façon de faire. J’essaie des choses, et je vois que ça fonctionne. Donc oui, je suis allée chercher également les lignes directrices des réseaux sociaux.

 

Et ça a bien marché honnêtement. Good job.

 

Merci, merci.

 

L’autre sujet duquel j’ai envie de t’entendre parler. Ça serait quoi, dans le fond, la plus grande difficulté, ou ton plus grand défi qui est en lien avec ton industrie ? Parce que j’imagine que ça doit être difficile pour toi d’avoir de la récurrence au niveau des services. Je ne veux pas te donner les réponses, mais c’est quoi que tu vois comme défi pour développer ton entreprise dans ton industrie ?

 

Le grand défi est de convaincre les gens que c’est important, et que le secourisme c’est « sexy », parce que ça ne l’est vraiment pas, on va se le dire. Il n’y a personne qui se dit que ce domaine est attirant. Il faut juste essayer de convaincre sans utiliser la peur en fait. Je n’ai pas envie de te dire que ton enfant va mourir s’il s’étouffe. Ce n’est pas ça le but de l’exercice. Ensuite, le défi est d’aller chercher de la récurrence. Je te dirais qu’une formation doit être faite tous les 2 ans. Théoriquement, la formation doit être renouvelée, s’il s’agit d’une formation accréditée. Ton accréditation est bonne 2 ans. Tu n’as pas le choix. Dans mon cas, je n’ai pas l’accréditation, et je peux la faire quand je veux. Même si je la conseille vivement, parce que c’est sûr que c’est pertinent de garder nos connaissances à jour. Il peut y avoir une récurrence. C’est sûr que ce n’est pas un abonnement mensuel, et c’est un défi. Donc je vais sur le bouche à oreille. Des mamans, il va toujours y en avoir. Si ce n’est pas la maman, c’est la grand-maman, le papa, l’oncle, la tante, ou la marraine. Moi j’ai des amis qui ont voulu suivre des formations pour pouvoir se sentir plus en confiance s’ils gardent nos enfants. Au niveau de la clientèle, j’ai beaucoup de gens potentiellement intéressés à mes produits. Pour la récurrence, je peux aller la chercher avec mes accessoires.

 

C’est là où je voulais en venir. Je me suis dit que le merch que tu as créé, avec les accessoires et les vêtements, c’est une sorte de façon de rallier les gens à ton mouvement, et de mettre en avant le fait que le secourisme peut être sexy, que c’est important, et que ça sauve des vies. C’est un peu ton message. J’ai l’impression que c’est une excellente façon de garder ton entreprise dans la tête des gens. Je pense que c’est une bonne stratégie que tu es en train de mettre en place.

 

Je veux vraiment renouveler tout le temps. Mon entreprise a 1 an et demi. C’est un bébé, et elle marche à peine. En 1 an et demi, j’ai quand même développé la trousse, les pansements ludiques, et plein d’autres accessoires… J’ai créé la « Maman prête à tout », qui est aussi comme le visage de l’entreprise. Je pense qu’au fil des années, il va toujours y avoir de nouveaux produits. Les gens qui vont acheter la petite trousse pour leur sortie vont probablement s’acheter la trousse pour la voiture. Je peux aller chercher la récurrence là. J’ai beaucoup de clients qui ont acheté une trousse, et qui en ont racheté 2 autres après pour leur famille…

 

Elles sont très belles. Je vous invite d’aller les voir…

 

Merci. J’avoue qu’elles sortent de l’ordinaire de ce qu’on voit généralement.

 

Honnêtement, c’est vraiment un modèle d’affaires super intéressant, je trouve. Parce que tu prends le secourisme, qui est vu comme une formation accréditée et tout, et tu l’adaptes à un autre segment. Bravo pour tout ça.

 

Merci.

 

Bravo pour tous les projets que tu créés depuis 1 an et demi. C’est drôle, on a des entreprises qui avancent. Ca fait 2 ans que j’ai quitté mon emploi. C’est vraiment beau de voir cette évolution depuis les débuts là.

 

Pour toi aussi, j’étais tellement contente quand j’ai vu que tu te lançais là. Je me souviens quand tu l’avais annoncée. C’est le fun de voir qu’on concrétise ce qu’on a en tête, et qu’on a le guts de le faire. Tu entends parler de dépasser la gêne sur les stories. C’est un peu le même principe. Si tu as le guts de te lancer en affaires, t’as le guts de faire des stories.

 

Tu dis ça. En même temps, j’en ai parlé dans un épisode de podcast avec Marrie-Eve-Photos. Au début, je me demandais ce que les gens allaient dire de moi si je mettais une photo de moi sur ma page Facebook. Mais c’était toujours ces photos-là qui avaient le plus d’engagement, et que les gens aimaient le plus. Je le savais dans la théorie, et il faut le mettre en application en pratique. Après ça, je trouvais ça difficile de publier une vidéo préenregistrée. Le niveau suivant était de faire des live sur Facebook. J’ai commencé à le faire en décembre, avec des invités. La première fois, j’avais tellement peur. C’est pour ça que je comprends le feeling quand mes clients me parlent de la peur de se montrer sur les réseaux sociaux. « Oh mon Dieu, je vais avoir l’air d’une folle. Je ne vais pas savoir quoi dire, et il va y avoir du monde ! » Je comprends tout ça, mais en même temps c’est ça qui fait que ça évolue plus rapidement.

 

Oui. Je comprends aussi parce que je l’ai vécu moi aussi. Mais c’est juste qu’avec le recul, tu réalises à quel point tu n’avais pas à t’en faire, et à quel point ça fonctionne justement. C’est la même chose, si tu te lances en affaires, t’as peur de ce que ça va donner, de ce que les gens vont penser. Quand je me suis lancée en affaires, j’avais tellement peur de ce que mes collègues ambulanciers allaient penser en me voyant donner des formations. J’avais un gros sentiment de l’imposteur, énormément. J’étais super gênée de publier des trucs. Mais avec le recul, je réalise que les gens sont contents pour nous. Tu sais, on est capables de se mettre de l’avant et d’avoir confiance en nous. Je pense qu’il faut dépasser nos peurs, et à la fin, on réalise que c’est bénéfique de le faire.

 

Tellement. Écoute, ça conclut super bien l’entrevue que je voulais faire avec toi. Je suis certaine en fait que tu vas inspirer d’autres entrepreneurs à suivre leur cœur et leur passion, et à se lancer sans avoir peur de changer les modèles d’affaires en place. C’est un peu ça le message avec toi. Ce n’est pas parce que ça n’existe pas qu’il n’y a pas de demande. Des fois, on a ce réflexe-là. En terminant, j’ai envie que tu nous dises où on peut te retrouver, sur quelles plateformes. On a parlé beaucoup d’Instagram, mais j’ai su que tu avais lancé une chaîne YouTube. Où on peut te trouver et te suivre là ?

 

En fait, sur Facebook (@lptrousse), et sur Instagram (@la.petite.trousse). Et oui, j’ai une chaîne YouTube qui est La Petite Trousse, et vous pouvez me trouver là. J’avoue que la chaîne YouTube, c’est à peu près une fois par semaine. Je commence à prendre le temps de le faire. Je me pose beaucoup de questions pour savoir si c’est pertinent, mais bon, c’est un autre sujet. Vous pouvez aussi me suivre sur mon site Internet : http://lapetitetrousse.com. Vous pouvez suivre mon infolettre, ou vous inscrire à ma zone d’outils gratuits. J’ai plein d’outils super intéressants à faire avec la famille, en lien avec la prévention, genre l’incendie des chasses au produits dangereux, un aide-mémoire de secourisme. Bref, vous avez juste à entrer votre courriel, et vous allez recevoir mon infolettre, et vous allez pouvoir accéder à la zone d’outils gratuits. C’est une autre façon de me suivre.

 

Oui c’est ça, d’être au courant de tes formations à venir et de tout ce que tu offres. Super. Geneviève, un gros merci d’avoir accepté mon invitation. Je suis tellement contente de notre discussion. Comme je le disais, je suis convaincue que ça va inspirer à faire peut-être le pas, ou justement à oser se mettre de l’avant. Si les gens voient ce que tu fais, ils vont voir que ça donne un bel aperçu de ton expertise.

 

Merci à toi Mélanie. C’était super intéressant aussi. C’est fou, à force de parler, on dirait qu’on est de plus en plus à l’aise de le faire. C’est niaiseux, mais c’est toujours super formateur de faire de petites entrevues comme ça. C’est bien intéressant. Donc je te remercie de m’avoir reçue aujourd’hui aussi.

 

Ça me fait vraiment plaisir. Donc bye tout le monde. Et on se retrouve la semaine prochaine pour un autre épisode de 180 Degrés.

 

Bye !

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